2 décembre : 1ère réunion de l'année du CDEN
Conseil Départemental de l'Education Nationale (CDEN), Angers, le 2 Décembre 2019
Déclaration liminaire du Conseil départemental des parents d'élèves de Maine-et-Loire - F.C.P.E
Monsieur le Préfet,
Monsieur l'Inspecteur d'Académie,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Cette première réunion du CDEN de Maine-et-Loire, nous permet, à nous représentants de parents d'élèves, de saluer les milliers de familles qui ont fait le choix du service public pour l'éducation de leurs enfants.
Dans ce département marqué par un contexte de concurrence vive (pour ne pas dire déloyale) de l'enseignement privé, il faut souligner l'attachement et la confiance de tous ces parents dans les établissements gérés par l'Education nationale, quand ils existent, car l'on sait que malheureusement, dans de trop nombreuses communes, ce choix n'est pas encore possible.
La FCPE profite également de cette réunion pour adresser sa reconnaissance à l'ensemble des personnels des écoles, collèges et lycées publics qui, quotidiennement, exercent avec passion leur mission au service de la réussite éducative de tous les enfants qui leur sont confiés.
Ma fédération se félicite également des bons résultats qu'elle a obtenus lors des élections de parents d'élèves, fin octobre, qui confirment, avec plus de 38% de suffrages dans le département, la place d'organisation de parents d'élèves la plus représentative.
Les multiples actions de terrain, souvent peu ou pas médiatisées, expliquent sans doute la confiance que les parents place dans notre fédération.
Livraison de fournitures scolaires à prix coûtant au collège de Vihiers pour plus de 120 familles, qui plus est en faisant vivre le commerce local ou conférence-débat la semaine dernière au collège Chevreul à Angers sur les risques de surexposition numérique, suivie par plus de 80 parents, voici deux exemples parmi de nombreux autres, du travail accompli par les bénévoles de la FCPE.
Notre fédération défend un principe, qui est une nécessité : la coéducation. Nous lançons cette année la première édition du Prix de la Coéducation, une initiative départementale de la FCPE qui reçoit le haut patronage de Madame Danièle Sallenave, écrivaine et académicienne ; un appel à projets soutenu d'ailleurs par l'Education nationale et Monsieur Dechambre ici même, que je remercie.
C'est une année très riche et prometteuse qui s'annonce, en 2020, avec le choix d'accueillir au printemps, à Angers, le congrès national de la FCPE, où l'on traitera, à notre demande, d'une thématique importante à nos yeux : "la santé et l'école, la santé à l'école" !
Nous y reviendrons dans les prochains mois...
Pour le reste, la réforme du lycée concentre en cette rentrée l'essentiel de notre vigilance.
Nous avons d’abord pu constater dès la fin de l’année dernière, l’insuffisance des dotations pour le renouvellement des manuels scolaires rendu nécessaire par la refonte des programmes, qui n’est donc assuré dans de nombreux établissements que de manière partielle, au détriment des besoins des élèves de disposer d’un manuel à domicile dans chaque matière.
Nous avons également été alertés par la surcharge très importante de travail liée au changement de certains programmes et faisons face à l’inquiétude de familles et d’élèves en situation de stress.
Nous ne voyons émerger aucune perspective sur le devenir des conseils de classe, profondément bouleversés par l'éclatement du groupe classe dans la dispersion des options. Les Conseils de classe sont pourtant à ce jour l'une des rares instances permettant l'exercice de la coéducation au niveau du lycée – encore devons-nous une fois encore souligner et déplorer que les horaires empêchent bien souvent aux parents d'y prendre la part qu'ils souhaiteraient.
Nous demandons également la mise en place d'une véritable méthodologie concernant l’orientation au sein des établissements afin d’assurer une plus grande cohérence et équité en la matière entre établissements mais aussi entre élèves d’un même établissement.
Plus globalement, il nous paraît essentiel que soit instauré, au niveau académique, un comité de suivi de la réforme du lycée, comprenant des représentants des parents, comme cela se fait au niveau national. Cette demande est d'ailleurs exprimée par nos collègues ce jour même, lundi 2 décembre, lors de la réunion du Conseil Académique de l'Education Nationale.
Second sujet de préoccupation majeure, nous sommes profondément choqués par la réduction drastique de l'enveloppe des fonds sociaux. Si ces derniers ne sont pas pleinement utilisés, ce n'est certainement pas que les besoins manquent. Nous y voyons bien plutôt deux autres causes. Premièrement, la fluctuation même de ces fonds d'une année sur l'autre, qui conduit les chefs d'établissement à des excès de prudence dans leur usage : on thésaurise de peur de manquer l'année suivante... ce qui a précisément pour effet vicieux de justifier, aux yeux du ministère, la diminution de l'enveloppe. Deuxièmement, les freins, tels que la méconnaissance ou la honte, qui peuvent entraver les familles dans leurs demandes légitimes de fonds sociaux.
De ce point de vue encore, il est évident que l'effacement des assistantes sociales dans les lycées généraux et technologiques va conduire à une détérioration des conditions d'enseignement et de vie pour les enfants les plus vulnérables.
Enfin, puisque nous allons dresser le bilan de la rentrée dans le département, un certain nombre de situations continuent localement de nous préoccuper : à l'image de Montrevault, et de son collège qui connaît des tensions, car ses effectifs élèves sont très élevés, et l'encadrement insuffisant, d'après les témoignages recueillis sur place.
Naturellement, nous sommes à la disposition des services de Monsieur l'Inspecteur d'Académie pour évoquer cette situation particulière, et d'autres.
Nous vous remercions de votre attention.
Les élus du Cdpe 49 - F.C.P.E
JB Lalanne, Florence Prudhomme, Emmanuelle Chiron, Marina Giet, Alain Michel, Donaghy Koinda