Déclaration de la FCPE (49) au Conseil départemental de l'Éducation nationale du vendredi 19 février 2021
Monsieur le Préfet, Monsieur le Directeur académique, Mesdames, Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs les membres du CDEN,
Les parents d'élèves de la FCPE interpellent régulièrement sur les manques de moyens dans les établissements scolaires. Plus globalement, nous nous montrons attentifs et exigeants quant à la qualité du service rendu aux familles qui font confiance à l'enseignement public.
Il y a malheureusement beaucoup à dire... ou à redire !
Au cours de ces dernières semaines, la FCPE s'est fortement mobilisée pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les disparités anormales entre les lycées publics et privés, au sujet des cours dispensés en présentiel aux élèves.
Cette action nous a conduits à déplorer que les établissements privés confessionnels s'accommodaient facilement des contraintes imposées par les protocoles sanitaires en période d'épidémie.
Nous sommes satisfaits de voir que progressivement la quasi totalité des lycées publics, dans le département, s'applique à proposer des solutions, non pas pour les contourner, mais pour s'adapter aux protocoles, afin de permettre maintenant aux élèves de suivre leurs cours à 100% en classe, dans de bonnes conditions de sécurité, tant pour les élèves que pour les personnels.
2021 ne doit pas être une édition du bac... à 50 % !
Il nous faut néanmoins être vigilants, par rapport aux retard pris pendant ces longues semaines, même si on salue généralement le dévouement des enseignants, qui ont fait leur possible pour ne pas pénaliser davantage leurs élèves.
Nous voulons ici également faire entendre notre inquiétude devant les dotations horaires dans les collèges et les lycées, notoirement insuffisantes, pour la prochaine rentrée.
Le plan de relance dont se vante le gouvernement a visiblement négligé l'effort dans le domaine, pourtant essentiel, qu'est la formation des élèves, en collèges et lycées.
Cette baisse des moyens horaires dans les établissements du second degré est historique.
Souvent, face à cette réduction drastique des moyens, sur des heures-postes obligatoires, les Conseils d'administration des EPLE ont rejeté les propositions de répartition émanant des Chefs d'établissement.
Cette baisse des crédits dans le second degré est à contre-courant et absolument pas au niveau de la situation que nous traversons, avec le décrochage et les difficultés rencontrées par les élèves depuis plus d'un an d'une crise sans précédent.
Elle n'est pas justifiée, elle n'est pas justifiable, sauf à considérer qu'il est normal de "déshabiller Paul, pour habiller Jacques"... La FCPE déplore cette gestion de la pénurie qui frappe durement et injustement les établissements scolaires.
Dans ce contexte, les mesures récentes d'ajustement de la carte scolaire ne nous semblent pas aller dans la bonne direction.
Si 59 implantations nouvelles sont bien prévues l'an prochain dans le département, la FCPE regrette que cette mesure s'accompagne de 49 fermetures de classes, dans des territoires souvent en souffrance et qui vivent mal cette dégradation, ou "retrait" des services publics, alors que la période que nous vivons appelle au contraire à un investissement exemplaire de la nation dans l'éducation.
Par ailleurs, il nous faut -à nouveau- marquer notre désapprobation à l'égard des politiques publiques qui, largement, ignorent les réalités sociales dans le secteur des Mauges.
Notre inquiétude vis-à-vis des élèves en situation de handicap reste vive. A Andrezé, au Fuilet, à La Chapelle du Genêt, nombreux sont ces parents démunis, faute de moyens suffisants d'accompagnement AESH, alors que leurs enfants ont pourtant reçu une notification de la MDA.
Notre préoccupation concerne également le collège Anjou-Bretagne, à St Florent : il est impératif de revoir la carte scolaire à cet endroit et d'y implanter une SEGPA, pour compenser la baisse mécanique des effectifs, conséquence attendue de l'ouverture du collège à Varades, dans le département voisin de Loire-Atlantique.
Les élèves de Montjean ou de La Pommeraye devraient pouvoir se rendre dans le collège à St Florent, plutôt qu'à Chalonnes ou Ingrandes/Loire. Quant à la décision d'ouvrir une SEGPA dans ce collège, cette mesure permettrait d'y accueillir des élèves qui, autrement, sont contraints de faire 1h30 de route pour se rendre à Cholet. La plupart des élèves y renoncent et ils n'ont alors d'autre solution que d'être scolarisés en milieu ordinaire.
Notre colère concerne évidemment le serpent de mer de la construction du collège public de Beaupréau, un dossier qui nous désole, autant qu'il nous révolte : il serait temps, pour le Département, de ne plus tergiverser sur cette question et d'enfin inscrire ces travaux à son Plan Pluriannuel d'Investissement (PPI), pour une ouverture effective en 2023... comme l'annonçait sa Vice-présidente, Madame Régine Brichet, à la tribune du congrès national de la FCPE, à Angers, en septembre dernier.
La FCPE réclame, pour terminer, l'ouverture d'un collège dans chaque commune nouvelle des Mauges, un territoire comptant pas moins de 120.000 habitants, et dont le sous-équipement criant est une insulte qui leur est faite.