Déclaration de la FCPE 49 au Conseil départemental de l'Éducation Nationale

Les représentants de la FCPE ont tenu, dans la période actuelle, à souligner trois préoccupations majeures, liées à la situation actuelle en France.

Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN)

Mardi 15 décembre, 17h30

Déclaration de la FCPE

Monsieur le Préfet, Monsieur le Directeur académique, Mesdames, Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs,

Les représentants de la FCPE tiennent, dans la période actuelle, à souligner trois préoccupations majeures, liées à la situation actuelle en France.

Tout d’abord, la crise sanitaire, qui se poursuit et qui continue de bousculer le fonctionnement des établissements scolaires.

La FCPE relève que cette crise, s’installant dans la durée, aggrave les inégalités, creuse le fossé entre les élèves et augmentent les risques de décrochages.

Les parents, comme les élèves, doivent sans cesse s’adapter et accepter de vivre une scolarité sous « contrainte », avec des disparités criantes dans les protocoles, comme c’est le cas au niveau des lycées.

Nous regrettons le manque de vision, d’ambition, d’imagination et de moyens pour faire face à cette crise.

Avons-nous bien tiré toutes les leçons du premier confinement, au printemps dernier ?

Le recours massif au numérique a mis en évidence les problèmes de dotations en matériel, la question de la formation des enseignants, des élèves mais aussi des familles au téléenseignement et aux outils multimédias.

La FCPE souhaite être associée aux résultats des évaluations sur les apprentissages dont les élèves ont été privés, sur les apprentissages qui ont été mal assimilés.

Le chiffre d’affaires des officines commerciales de cours particuliers explose : c’est le signe que la réponse éducative « classique » ne répond pas au besoin ou à l’inquiétude de certains parents sur le niveau scolaire de leurs enfants.

La FCPE souhaite également connaître la réalité de la déscolarisation, ce phénomène qui s’est encore amplifié depuis le confinement de mars-avril.

Notre fédération des parents d’élèves se veut également offensive sur la question de la laïcité.

La République, ses valeurs fondatrices, la laïcité sont attaquées. Le fanatisme, l’obscurantisme, le terrorisme n’épargne plus personne.

La FCPE est convaincue que les enjeux sont tels qu’ils nécessitent la mobilisation de tous les acteurs attachés à l'école publique.

Bâtir une communauté éducative unie et solide EST la meilleure réponse aux expressions du séparatisme.

Il ne faut pas moins, mais PLUS de représentants de parents, mieux formés et conscients de leur rôle pour accompagner les enseignants dans leurs mission).

Nous réclamons de promouvoir véritablement la démocratie scolaire : lors d’un échange, cette semaine, avec le chercheur Philippe MEIRIEU, j’ai fait avec lui le constat que les élections de parents d'élèves étaient négligées par l’institution...

J’en profite pour redire ici que la FCPE (49) est favorable à une campagne d’information sur ces élections et veut voir se généraliser le vote électronique lors de cette consultation, après les premières expérimentations observées cette année.

La FCPE regrette que les instances représentatives des établissements scolaires, en particulier dans le 1er degré, n’ont pas été réunies (ou si peu, et même à distance...) au printemps, alors que les parents auraient dû être partout associés et concertés à la mise en œuvre des plans de déconfinement.

La FCPE est convaincue par la nécessité de renforcer le service public d’éducation.

Elle dénonce le développement des écoles hors-contrat, à l’exemple des établissements du réseau Le Gouvernail, à Angers et au Mans, qui reçoivent des subventions du Conseil régional, en dehors de leurs compétences obligatoires.

Les parents d’élèves veulent également obtenir un calendrier précis pour la construction tant attendue du collège de Beaupréau.

La FCPE est convaincue que l’investissement dans le système éducatif doit passer par des moyens supplémentaires, notamment en personnel.

Certaines situations locales préoccupantes et non réglées à ce jour suscitent détresse et désarroi dans les communautés scolaires des collèges Jean-Mermoz et Félix-Landreau, à Angers, par exemple), alors qu'il faudrait développer l'attractivité et la mixité dans ces établissements !

C’est par une réaffirmation des valeurs républicaines, par la diffusion des savoirs et des apprentissages, par la qualité de son système éducatif, que l’on pourra répondre aux nombreux défis actuels.

JB Lalanne, Marina Giet

Administrateurs départementaux de la FCPE 49